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Protéger les zones de montagne préservées de la France
Les dix parcs nationaux français officiellement désignés sont connus sous le nom de Les Parcs Nationaux de France et bien que souvent éclipsés dans les médias par des attractions touristiques vedettes établies de longue date, ils occupent néanmoins une place importante dans l’identité culturelle de la France (qui reste la destination touristique la plus populaire au monde). Les parcs sont aujourd’hui reconnus internationalement pour leurs qualités naturelles exceptionnelles (combinaison de milieux terrestres et maritimes remarquables) et pour les méthodes de gestion régionale mises en place afin d’assurer la conservation de leurs richesses pour les générations futures.
Quatre des parcs nationaux se trouvent dans des zones de montagne françaises : Vanoise, Pyrénées, Écrins et Mercantour.
La Vanoise
D’une superficie de 53 500 ha (entre 1231 et 3855 m) et situé dans le département de la Savoie (73), le Parc national de la Vanoise regroupe 29 communes et 36 900 habitants permanents. Le parc est divisé en 2 vallées : au nord, la vallée de la Tarentaise (traversée par l’Isère) et plus au sud, la vallée de la Maurienne (traversée par l’Arc).
La Vanoise a été le premier Parc national, créé en 1963, principalement pour éviter la disparition du bouquetin des Alpes en France, et en complément des actions de son voisin italien, le Parc national du Grand Paradis.
Flore : 1 200 espèces, dont 200 sont considérées comme remarquables. De nombreuses espèces sont protégées aux niveaux régional, national, européen et international.
Faune : 1 600 bouquetins des Alpes, 6 000 chamois, 120 espèces d’oiseaux nicheurs (c’est l’un des trois principaux sites de nidification du gypaète barbu dans les Alpes). Là encore, de nombreuses espèces sont protégées aux niveaux régional, national et européen.
Un paradis pour les randonneurs : 600 kilomètres de sentiers de randonnée (dont les GR 5, GR 55 et Via Alpina), avec 53 refuges. Consultez notre article illustré sur le circuit pédestre de la Vanoise, rédigé par le guide Mark Tennant, pour obtenir des informations plus détaillées sur les randonnées et les séjours dans les refuges de montagne de la Vanoise.
Site web : (version anglaise) Vanoise National Park
Les Ecrins
Le Parc National des Ecrins a été créé en 1973 sous la pression soutenue des alpinistes, des associations de protection de la nature et du Club Alpin Français. Situé entre Gap, Grenoble et Briançon, le parc national des Ecrins se caractérise par la présence de plus d’une centaine de sommets dépassant 3 000 mètres d’altitude (dont 20 % de la surface supérieure est couverte par des glaciers), culminant avec la Barre des Ecrins à 4 102 mètres. Il n’est donc pas surprenant que la zone centrale du parc ne puisse être explorée qu’à pied.
Un réseau de 700 km de sentiers est régulièrement entretenu pour les professionnels tels que les bergers et les gardiens de refuge, et pour permettre au public d’accéder aux hauts sommets et aux glaciers, en compagnie de guides de montagne expérimentés.
La flore : La faune et la flore sont extrêmement riches et ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques. Plus de 1 800 espèces végétales différentes ont été identifiées, leur diversité résultant des différents niveaux de végétation entre 800 m et 4 102 m d’altitude. Les larches peuplent les pentes inférieures à l’est du parc, tandis qu’au-dessus de la limite des arbres, les genévriers alpins dominent les pentes méridionales (et les rhododendrons sont souvent établis sur les pentes orientées vers le nord). Environ 168 espèces végétales sont considérées comme particulièrement précieuses, qu’il s’agisse d’espèces protégées (dont la potentille delphinensis – le chardon des Alpes) ou d’espèces figurant sur la Liste rouge des espèces rares et menacées (cotoneaster atlanticus – l’abricot de Briançon).
La faune : Les conditions environnementales extrêmement variées ont donné naissance à une grande richesse d’espèces animales (dont plus de 350 espèces de vertébrés). Le campagnol des pins méditerranéen et le lézard ocellé, espèces méridionales, cohabitent avec le campagnol des neiges et le lagopède, survivants de la dernière période glaciaire. Cependant, il est probable que seule une fraction de la population d’invertébrés ait été découverte jusqu’à présent.
Lors de la création du parc, il n’y avait que 3 000 chamois dans la région ; on compte aujourd’hui près de 15 000 de ces animaux emblématiques. Les programmes de réintroduction ont également permis au bouquetin de revenir en force, et près de 600 animaux peuvent aujourd’hui être aperçus sur les flancs rocheux des montagnes. L’aigle royal, symbole du parc, fait l’objet de recensements réguliers depuis 1985. Des oiseaux de plus grande taille, tels que le gypaète barbu, le vautour fauve et le vautour moine, peuvent également être observés.
Bien que les animaux soient sensibles aux perturbations et que l’impact des sports d’hiver soit étroitement contrôlé pour contribuer à la conservation des habitats naturels, la situation du parc et la diversité des paysages ont incité le lynx et le loup à revenir de leur propre chef.
Les informations ci-dessus proviennent en partie d’une brochure utile (disponible en anglais) téléchargeable sous forme de fichier .pdf sur le site web du Parc national des Ecrins.
Le Mercantour
Situé à la frontière italienne, le Mercantour est le dernier promontoire des Alpes dans le sud de la France avant de plonger brutalement dans la Méditerranée. Au sommet du Gélas (3143 m), point culminant du Mercantour, vous n’êtes qu’à 50 km de la mer à vol d’oiseau. D’une superficie de 68 500 ha (entre 490 m et 3143 m d’altitude), situé dans les Alpes-Maritimes (06) et les Alpes-de-Haute-Provence (04), le parc s’étend sur 28 communes et compte 17 700 habitants permanents.
La flore : Avec une vaste mosaïque d’habitats à différentes altitudes et sous diverses influences géologiques et climatiques, le Mercantour peut s’enorgueillir de compter plus de 2000 espèces végétales (sur environ 4200 connues en France). Parmi elles, 220 sont considérées comme très rares et une quarantaine d’espèces endémiques n’existent nulle part ailleurs dans le monde, dont la saxifrage à fleurs multiples (Saxifraga florulenta) qui est devenue l’emblème du Mercantour.
La faune : Des espèces prestigieuses comme le bouquetin, l’aigle royal, le loup ou le gypaète barbu au monde discret des insectes, la faune du Mercantour est d’une rare diversité. Les chercheurs ont déjà répertorié plusieurs centaines d’espèces (certaines présentes depuis la fin de la période glaciaire), dont 197 espèces de vertébrés, parmi lesquelles 53 sont menacées. Sans les actions de conservation menées par le parc national, certaines de ces espèces auraient déjà disparu.
Site web : Mercantour Parc National
Pyrénées
Le Parc national des Pyrénées (troisième parc national français) a été créé en 1967. Il s’étend sur deux départements (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées) et deux régions (Aquitaine et Midi-Pyrénées), du Gave d’Aspe à la Neste d’Aure, le long d’une crête qui constitue la frontière avec l’Espagne. Seul parc national des Pyrénées françaises, il protège 45 707 hectares, ne descendant jamais en dessous de 1000 mètres et s’élevant à 3298 mètres au Pic Long Vignemale.
La flore : La flore pyrénéenne est diversifiée, avec un étagement des plantes facilement visible au fur et à mesure que l’altitude augmente. Les forêts de montagne jusqu’à 1800 m contiennent des hêtres, des sapins et des pins sylvestres (selon l’aspect), tandis que dans la région subalpine, on trouve des rhododendrons, des bouleaux et des sorbiers. Des fleurs caractéristiques telles que le lys et l’iris sont présentes jusqu’à 2400 m d’altitude. Jusqu’à 2900 m d’altitude, les seules espèces d’arbres qui survivent sont les saules nains, qui s’accrochent aux rochers. La végétation (au ras du sol) comprend la tenthrède sans tige, le pavot odorant et la saxifrage. Au-dessus de 2900 m, seuls quelques lichens et algues peuvent survivre.
Faune : Environ 4000 espèces, dont 250 vertébrés, 64 espèces de mammifères (dont 5600 chamois) et 200 espèces d’oiseaux, dont le gypaète barbu et l’aigle royal.
Site web : Parc Pyrénées