Route des Grandes Alpes IV
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Le Col de Cayolle à Menton

Nous sommes sur la dernière étape de la Route des Grandes Alpes, un itinéraire touristique qui suit les cols et les vallées mythiques des Alpes françaises, du lac Léman à la mer Méditerranée. Dans cette section, nous nous rendons du col de Cayolle à Menton.

L’ascension du col de la Cayolle (2327 m) se fait sur un pont de pierre imposant qui enjambe un ruisseau de montagne presque vertical se déversant en cascade dans un ravin parsemé de rochers. Depuis le col, la vue s’étend vers le sud sur le Val d’Entraunes en direction du Parc national du Mercantour et des Alpes Maritimes. Au fur et à mesure que la route descend à travers des épingles à cheveux et des tunnels, l’influence de la Méditerranée devient de plus en plus évidente. Si le macadam est parsemé de petits points noirs, c’est un signe avant-coureur que nous allons bientôt rencontrer un berger solitaire conduisant son troupeau depuis les alpages vers des pâturages d’hiver plus abrités. Le spectacle bisannuel de la transhumance est toujours aussi émouvant et nous rappelle à point nommé que ce paysage est toujours aussi vivant.

…la descente vers St Martin-Vésubie s’avère être l’une des sections les plus étroites et les plus exigeantes que nous ayons rencontrées au cours de notre voyage.

Stations de ski des Alpes du Sud

Après avoir traversé St Martin d’Entraunes et sa proche voisine Guillaumes, nous montons à nouveau, cette fois jusqu’à la station de ski de Valberg, qui accueille les voyageurs affamés avec un accueillant panneau « repas à tout-heure ». Plus loin, en franchissant le col de la Couillole (1678 m), nous passons devant des stations de ski familiales plus modestes comme Roubion, Buisses et La Colmiane. Une descente spectaculaire dans les Gorges de la Vionénet en pierre rouge nous amène à Saint-Sauveur-sur-Tinée, dont le réseau sinueux de ruelles sombres qui courent entre des chalets anciens et robustes représente un monde crépusculaire rarement découvert par les touristes. À l’extérieur de la ville, un tricoleur flotte fièrement dans la brise au-dessus d’un petit fort de la Ligne Maginot au bord de la route.

Influences méditerranéennes à Saint-Martin Vésubie

L’intensité des couleurs lors de la montée en zigzag vers le col Saint-Martin (1500 m) est surprenante, et la descente vers St Martin-Vésubie s’avère être l’une des sections les plus étroites et les plus exigeantes que nous ayons rencontrées au cours de notre voyage. Ce village de style italien a la réputation d’être un centre d’escalade et d’alpinisme, ce qui lui a valu le titre de « Suisse-Niçoise » auprès des visiteurs de la Côte d’Azur. Il a également résisté à la commercialisation à outrance, avec des ruelles entières qui attendent encore l’attention des restaurateurs, tandis que la « gargouille » unique du 15e siècle, créée comme canal d’irrigation, coule toujours au centre de la rue Centrale.

Plus de hauts cols et de gorges profondes

En dessous du village, la route se détend brièvement avant de remonter en spirale vers le boisé Col de Turini (1604 m), et une autre croisière de type Corniche à travers les Gorges du Piaon. Une fois le col franchi, nous plongeons dans Sospel, qui ressemble à bien des égards à un village italien classique. De l’autre côté de la Bévéra se trouve un secteur médiéval auquel on accède encore par un pont à péage du XIe siècle. Jusqu’au XVIIIe siècle, les revenus de cette traversée, sur la Route Royale entre Nice et Turin, ont généré une grande richesse pour la ville. Elle a fini par créer sa propre somptueuse cathédrale baroque, qui domine une élégante place du marché connue sous le nom de Place St-Michel. Tout cela est si bien caché que la plupart des visiteurs peu méfiants ne font que passer sans en connaître l’existence.

Menton : une riche récompense

En sortant de Sospel, nous apercevons pour la première fois des oliveraies, ce qui nous rappelle que nous avons presque atteint la fin du voyage. Pour preuve, le col de Castillon se situe à une altitude relativement modeste de 706 mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais la Route n’est pas prête d’abandonner, et la descente vers Menton s’amorce dans une dernière série d’épingles à cheveux serrées. Ici et là, on trouve des vestiges du tramway construit pour assurer une liaison d’excursion avec St Martin-Vésubie, avant que la voiture privée ne le rende inutile.

Alors que nous passons sous l’autoroute côtière surélevée, nous entrons enfin dans Menton et dans un monde totalement différent. Si la Route a été un test, voici la récompense, et elle est riche. Surplombant la Méditerranée, à quelques centaines de mètres de la frontière avec l’Italie, c’est vraiment une sacrée ville. Les Italiens le pensent aussi, à en juger par le nombre de visiteurs qui s’y rendent chaque jour. Après s’être garé sur les quais, il est temps de contempler la célèbre vieille ville.

Pour nous, c’était une question de temps, mais nous y sommes arrivés avant que les neiges de l’hiver ne ferment les hauts cols. Cependant, même en été, la Route des Grandes Alpes est une aventure qui révèle une succession quasi ininterrompue de lieux extraordinaires qui ne demandent qu’à être découverts ? et redécouverts.

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