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Un petit tour dans le massif du Vercors
Vous aimez conduire ? Et si vous souhaitez simplement découvrir la France profonde, prenez votre mal en patience et préparez-vous à découvrir quelques-uns de ses paysages les plus grandioses. L’itinéraire que nous avons choisi constitue un circuit inoubliable au cœur du massif du Vercors, un parc naturel régional de 170 000 hectares situé à côté des Alpes, dans le sud-est de la France. Même en prévoyant des arrêts fréquents pour admirer les vues incroyables, il est tout à fait possible d’effectuer ce circuit en une matinée, même si, comme vous le verrez, nous avons adopté une autre approche.
C’est l’étoffe des rêves ; si vous aimez simplement voir plus de la France profonde, allez-y doucement et préparez-vous à vous retrouver face à certains de ses paysages les plus magnifiques.
Dans le Vercors
Notre voyage au cœur du Vercors commence sur la N532 à l’est de Tournon et de Romans, à la sortie de l’autoroute du soleil A7 ou de la légendaire RN7, empruntée par des générations de familles se rendant du nord de la France à la côte méditerranéenne lors de leur voyage annuel ; grandes vacances?.
Quelques kilomètres après St Nazaire-en-Royans (fière propriétaire d’un énorme aqueduc à arches multiples, avec ascenseur), prenez la D531 à droite vers Pont-en-Royans, célèbre pour ses anciennes maisons riveraines dont les balcons sont suspendus à des étais en bois au-dessus des gorges de la Bourne.
Après avoir négocié les rues étroites de l’ancienne ville de drapiers, prenez la bifurcation de gauche indiquée D531 Gorges de la Bourne. À partir de là, vous pouvez profiter des vues classiques figurant sur les cartes postales locales en vous garant en toute sécurité au-delà de l’embranchement et en revenant à pied jusqu’au pont.
Un changement de décor radical
La route commence par de larges vallées où l’agriculture traditionnelle reste inchangée, avec en toile de fond un impressionnant massif calcaire. Mais les choses sont sur le point de changer radicalement. La poursuite de la route à travers les Gorges de la Bourne est vraiment spectaculaire et nécessite prudence et concentration, même si, à part un tronçon étroit à la sortie du village, elle est plus directe que beaucoup d’autres.
En chemin, elle offre également des vues étonnamment larges sur les montagnes environnantes, l’ensemble étant considérablement adouci par des forêts mixtes et beaucoup d’autres verdures. La rivière, elle aussi, se détend pendant un certain temps dans un large lit caillouteux, mais la route finit par monter et vous ne l’apercevrez qu’occasionnellement en train de dégringoler dans des ravins sombres et étroits, loin en contrebas.
Premiers tunnels et gorges
Alors que la vallée se rapproche, la route passe par l’étroit tunnel d’Arbois creusé dans la roche calcaire, établissant ce qui est destiné à devenir un schéma familier tout au long du voyage. Conseil : Klaxonnez à l’approche des nombreux virages sans visibilité, comme le font les locaux.
Si votre visite suit les pluies récentes, vous verrez à votre droite le mince ruban blanc de la cascade du Bournillon qui dégringole sur 300 m le long de la face abrupte du Châtelus, dont la présence imposante domine cette partie de la vallée.
Territoire de ski du Vercors
La route continue vers la station de ski familiale de Villard-de-Lans, mais nous prendrons le virage serré à droite marqué D255 St Julien-en-Vercors, qui nous emmène immédiatement dans une montée sinueuse et boisée vers le petit village de montagne. Dans le dernier virage en épingle à cheveux, les avantages de la montée apparaîtront soudain, avec des vues soudaines et presque aériennes sur toute la vallée (il y a un parking sûr à côté du panneau d’information touristique à proximité).
A ce stade, vous avez la possibilité de continuer ou de vous arrêter pour la nuit au Domaine de Piache, qui est indiqué sur le bord de la route juste avant St Julien. De là, en plus de bénéficier d’un accueil chaleureux, d’une excellente nourriture et d’un grand confort dans un cadre vraiment mémorable, vous serez en mesure d’aborder le reste du voyage bien reposé et dans les conditions généralement plus claires du début de la matinée.
Construction de routes héroïques
Après St Julien, la D103 entame une descente régulière à travers de magnifiques prairies de style alpin jusqu’à St Martin-en-Vercors. Aux Barraques-en-Vercors, nous avions l’habitude d’emprunter la route des Grands Goulets, mais cette route est désormais fermée aux véhicules. A la place, un tunnel de 1,7 km contourne maintenant son prédécesseur, qui était souvent sujet à des fermetures pour cause d’éboulements. Voir cette vidéo de l’itinéraire des Grands Goulets avant sa fermeture en 2005.
Le tronçon suivant est en fait creusé dans la paroi rocheuse verticale alors qu’il serpente dans les méandres de la gorge, laissant des surplombs colossaux au-dessus de la route. Plus bas dans la vallée, près du village d’Echavis, nous traversons la rivière Vernaison et passons devant un panneau annonçant une série de cinq autres tunnels.
À ce stade, on ne peut manquer d’être ému par l’ampleur héroïque de la construction qui a permis à cette région autrefois isolée de s’ouvrir au monde extérieur dans les années 1850. Il suffit de jeter un coup d’œil par-dessus le parapet à côté de l’une des nombreuses places de parking pour que les doutes soient dissipés et que l’on découvre le fond de la vallée, 200 mètres plus bas.
Atteindre les sommets
La route continue sa longue descente, traversant des forêts mixtes jusqu’aux plaines fertiles (qui abritent de vastes plantations d’amandiers) au fond de la large vallée autour de St Eulalie-en-Royans, où nous tournons à gauche sur la D54 en direction de St Jean-en-Royans.
La route D76 Combe Laval (un virage à gauche clairement indiqué à St Jean) soutient tout le drame de notre itinéraire jusqu’à présent, avec quelques feux d’artifice pour faire bonne mesure, y compris un tronçon sensationnel de 4 km surplombant une falaise de 600 m au-dessus de la rivière Cholet. En chemin, nous traversons des forêts et nous arrivons à une aire de repos où se trouve un panneau d’orientation qui explique l’importance historique de l’industrie locale du bois. À l’origine, le bois était scié dans des moulins à eau, puis transporté par flottage de Port-en-Royans jusqu’à la Méditerranée via l’Isère et le Rhône. 15 000 tonnes sont encore produites chaque année.
Ne regardez pas en bas
Vers 1000 m d’altitude, nous apercevons la première d’une série d’arches rocheuses annonçant le début de la Combe Laval. Le curieux col de la Machine (1015 m) suit bientôt, avec d’autres beaux points de vue d’où l’on peut essayer de tout voir, dans la descente vers la Forêt de Lente, d’une beauté sauvage. Au sortir de la forêt, la petite station de ski familiale de Font d’Urle apparaît sur notre droite, idéale pour une pause déjeuner à la terrasse d’un agréable café/bar.
Bien rafraîchis, nous atteignons bientôt le Site National de la Résistance qui occupe une position dominante sur le Col de la Chau, une colline sauvage et magnifique au-dessus de Vassieux, et qui rappelle les événements héroïques de la Seconde Guerre Mondiale qui ont apporté au Vercors une renommée durable. Quelques kilomètres plus loin, au fond de la vallée, la D76 tourne brusquement à droite et passe devant un important cimetière où reposent de nombreux martyrs de la Résistance française. À Vassieux, suivez les panneaux indiquant le Col de Rousset. À partir de là, la route commence à grimper une fois de plus, quittant les plaines luxuriantes pour rejoindre le Col de St Alexis (1333 m) et la station de ski du Col de Rousset. Une fois de plus, les fleurs sauvages bordent les routes. À l’entrée du village, prenez la D518 à droite au rond-point et allumez vos feux de croisement avant d’entrer dans le long tunnel de la Montagne de Nève, qui annonce la dernière étape de notre itinéraire.
Une descente historique en épingle à cheveux
Lorsque nous émergeons enfin à la lumière du jour, un spectacle spectaculaire s’offre à nous : la dernière descente en épingle à cheveux s’étale devant nous, zigzaguant sur 21 km et plus, sur la route traditionnelle empruntée par les marchands de Die qui apportent du miel et des vins pétillants de Clairette aux marchés locaux. À la ville de Die, l’itinéraire est maintenant terminé, mais vous pouvez maintenant choisir la suite de votre voyage, soit vers l’ouest sur la D33 jusqu’à l’A7/RN7 en dessous de Valence, soit vers le sud sur la D93 et dans le nord de la Provence.