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Randonnée en altitude dans le parc national de la Vanoise
L’une des grandes beautés du circuit pédestre de la Vanoise, outre les superbes paysages, est que vous ne redescendez pas dans une vallée jusqu’à la toute fin. De même, vous ne traverserez pas de villages et ne marcherez pas à proximité de routes. Cela dit, le circuit est bien pourvu en refuges de montagne qui offrent un hébergement simple et où vous rencontrerez des personnes partageant les mêmes idées.
C’est aussi, à mon avis, un meilleur circuit que celui qui passe par le village de Val d’Isère et Tignes avec toutes les protubérances cancéreuses de l’industrie du ski. Par rapport au Tour du Mont Blanc, vous restez en altitude pendant toute la durée de la randonnée et vous ne touchez la route goudronnée que sur 50 m du début à la fin. Il existe un choix de points de départ naturels, à savoir Pralognan-la-Vanoise (accessible depuis Moutiers dans la vallée de la Tarentaise) ou Modane (dans la vallée de la Maurienne). L’itinéraire que je vais décrire part de Pralognan-la-Vanoise.
Vous restez en altitude pendant toute la durée de l’excursion et ne touchez la route goudronnée que sur 50 m du début à la fin.
L’ancienne Route du Sel
Si l’on prend l’itinéraire dans le sens des aiguilles d’une montre, la première journée est douce et mène par le lac des Vaches au col de la Vanoise, au pied de la Grande Casse. L’itinéraire suit l’ancienne « Route du Sel », une ancienne route commerciale datant de plusieurs siècles. Le col, avec le refuge Félix Faure, est un endroit idéal pour passer la nuit. Les marmottes y sont particulièrement accueillantes. Si vous avez de l’énergie à revendre, vous pouvez explorer les environs et peut-être marcher jusqu’au bord du glacier.
La frontière italienne
Le sentier passe maintenant devant le lac Bond et le lac du Col de la Vanoise, ne perdant que peu d’altitude, avant de contourner le coteau par la droite. Il y a ici une jonction avec le sentier d’Entre deux Eaux et la route de Termignon, en Maurienne. Le sentier monte doucement mais suit en général un balcon naturel, passant sous le glacier de Pelve et au-dessus de la gorge profonde du Doron du Termignon. Les vues vers le sud sont exceptionnelles, un panorama de montagnes qui forment la frontière italienne (la seule route qui traverse cette chaîne passe par le col du Mont Cenis). On aperçoit bientôt le refuge de l’Arpont, construit dans la moraine et donc protégé des avalanches.
Au-dessus de la Maurienne
Le voyage se poursuit au-dessus de la Maurienne, en traversant des ruisseaux tumultueux sur les flancs abrupts des montagnes en dessous de la Dent Parrachée. Les cabanes de bergers de La Loza, perchées sur un éperon, sont dépassées, avant qu’une descente en zigzag traversant quelques ravins abrupts ne nous amène au-dessus du village d’Aussois. Ici, deux lacs, le Plan d’Amont (plus haut) et le Plan d’Aval (plus bas) fournissent de l’énergie hydroélectrique. Quelques remontées mécaniques font leur apparition au fur et à mesure que la limite du parc national s’infléchit vers l’intérieur. Il y a un choix de refuges : Plan Sec, La Dent Parrachée ou le Fond d’Aussois. Faites votre choix, mais je préfère la Dent Parrachée, traditionnelle et rustique, avec Franck, le sympathique gardien.
Pâturages alpins
L’itinéraire normal d’aujourd’hui traverse la vallée et passe par le col Barbier (2287 m), partageant la ligne du GR5 sur son trajet vers le sud, avant de traverser d’autres alpages. Faites attention aux « patous » qui peuvent garder les troupeaux de moutons (le meilleur conseil est de s’arrêter et d’attendre qu’ils voient que vous n’êtes pas une menace, puis d’avancer lentement). L’itinéraire s’enfonce maintenant dans une forêt de pins et passe au bord d’un champ de blocs avant de reprendre de la hauteur pour atteindre la L’Orgère. C’est la première fois que l’on voit du goudron depuis que l’on a quitté Pralognan-la-Vanoise, et c’est l’occasion de retrouver un peu de confort si vous le souhaitez. Ceux qui souhaitent relever un défi plus important peuvent emprunter l’itinéraire « direct » par le col de la Masse (2923 m), avec une descente tout aussi difficile (pour les genoux) jusqu’à la l’Orgère. Cette zone est souvent fréquentée par les chamois.
Points forts
La section suivante grimpe en quelques zigzags au-dessus de l’Orgère avant de s’atténuer et de passer finalement le lac de la Partie. Au-dessus et à gauche se trouvent l’Aiguille Polset et le Glacier de Gébroulaz, bien que l’itinéraire se dirige vers le point de passage naturel, le Col de la Chavière (2796m), le plus haut col « obligatoire » de tous les GR de France. Une courte descente raide sur un terrain meuble mène à un itinéraire sinueux à travers d’anciennes moraines et des champs de blocs. On atteint bientôt le refuge Peclet-Polset, un refuge très moderne dont le prédécesseur a été détruit par un incendie. Si vous voulez faire un peu plus d’exercice, vous pouvez atteindre le Lac Blanc en 15 minutes environ.
La fin de la promenade en Vanoise
La vallée qui s’étend en contrebas est le début du Doron, et vous vous retrouvez bientôt parmi les pâturages sur un chemin bien défini. À la ferme du Ritort, vous avez le choix entre continuer dans le fond de la vallée ou monter et traverser sous le glacier de Génépy avant de regagner le fond de la vallée près du hameau de Prioux. Là, le goudron reprend, mais il faut quitter le bout du hameau et descendre la rive gauche pour rejoindre la route que l’on traverse, pour suivre immédiatement un chemin jusqu’à Pralognan-la-Vanoise, et la fin du Tour.